L’ENFUMAGE: HUGO ET LE ROMANTISME

Grand chemin de la postérité par Benjamin Roubaud

Les romantiques, de doux rêveurs exaltés, sentimentaux (plutôt des hommes semble-t-il) qui rêvent de liberté… C’était ce que je croyais. Certes dès ma prime enfance, le rabâchage sur le « plus grand » d’entre eux, un des plus grands poètes de l’histoire de l’humanité m’avait rendu méfiant, cependant si tous ne semblent pas très clean on ne peut pas passer son temps à s’insurger contre tous !

Malheureusement, sans nier les réelles qualités littéraires de certains, gratter le vernis du romantisme à la française revient à ouvrir une boite de pandore bien mal odorante.

chateaubriand

Si l’on se fie à la définition académique du romantisme, il s’agirait d’une réaction au classicisme, exaltant les sentiments et la passion associée à un esprit d’utopie et de liberté. Que c’est beau. Je me contenterai d’aborder seulement les romantiques « officiels » français, ce qui limite d’entrée le périmètre à quelques écrivains notoires, les peintres et musiciens n’étant qu’accessoire dans cette affaire du point de vue de la culture officielle franchouarde (approche très limitative qui ne laisse rien augurer de bon).

Regardons de plus près ce que sont ces grands romantiques ! D’entrée de jeu, il est facile de remarquer qu’ils sont pour la plupart héritiers d’une petite noblesse provinciale, ou enfants de militaires napoléonien. Cela réduit sacrément le périmètre, loin du bas peuple.

En allant plus loin on constate que ces braves hommes (il n’y a pas de dames dans cette liste officielle) ont quasiment tous embrasé des carrières militaires foireuses, mais aussi politiques, En conclusion ce n’étaient pas des doux rêveurs, mais des personnes engagées dans la vie sociale et politique… On est très loin des mensonges qu’on voulut m’inculquer mes instits et profs.

Mais puisqu’ils étaient impliqués dans la vie politique, pourquoi ne pas essayer de les replacer dans l’échiquier contemporain ? C’est très loin de la démarche de L.strauss, ou de P . Descola, mais comme nos guides culturels officiels s’affranchissent de la moindre précaution, pourquoi ne pas aller sur ce terrain, et ne pas s’intéresser à chacun d’eux un par un ?

Commençons par le pionnier, Chateaubriand, fils d’un négrier, royaliste et fortement épris de sa sœur, aujourd’hui il aurait sa place au puits du fou, aux côtés d’individus partageant ses goûts incestueux.

Auto portrait de Musset avec G. Sand
Caricature d'Alexandre Dumas par Musset Musset

Que penser du dénommé Musset, tout aussi doué pour bien écrire, que passionné au point de tourmenter une de ses compagnes, qualifiable de militante féministe, que Lutte Ouvrière aurait pu accueillir à bras ouverts, vu ses qualités de manipulatrice. Ce même Musset caricaturait Alexandre Dumas, et affirmait qu’il était malodorant, démonstrations d’un comportement raciste qui faisait également fureur de l’autre côté de l’atlantique.

tel de ville de Paris en 1848

Je passerai sur Alexandre Dumas, ou Lamartine, voire sur T. Gauthier un bon samaritain. Contrairement à tous les autres de cette bande, ils sont restés droit dans leurs bottes (ça me dit quelque chose) sans être des girouettes, et toujours du côté de la liberté, dimension de la définition du romantisme largement passée aux oubliettes.

Avant d’exprimer mon opinion sur le plus adulé de ces romantiques français, quelques mots sur Balzac. En apparence bien à droite, mais à y regarder de plus près réellement attentif aux souffrances humaines et à la réalité sociale. Dommage que fidèle à l’idéologie de sa classe sociale, il considérait que les riches avaient leurs place . A l’entendre on croirait écouter X Bertrand.

Terminons par le plus grand escroc de la bande, que G. Leroux n’a pas jugé digne de ses romans tellement qu’il devait le trouver peu sympathique, voire peut-être à vomir. Visiblement ceux qui l’ont idolâtré comme le plus grand romantique et républicain de cette époque (ce qui paraît contradictoire), étaient (et sont car cela continue) soit des menteurs soit des aveugles, vu ses multiples incohérences.

hugo le geant par Benjamin Roubaud 1841

A commencer par comment un républicain peut-il se prévaloir de restaurer une cathédrale tombée en désuétude pour redorer le blason d’un clergé qui un demi-siècle plus tôt était positionné manu militari contre le peuple ?

Sous l’angle romantique, c’est aussi un grand n’importe quoi. Musset écrivait « Un seul homme était en vie alors en Europe ; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré ». Nier entre autres la réalité des soldats embrigadés dans une cohorte collectiviste morts en Russie, n’est en rien en phase avec les idéaux romantiques. Nous faire couler des larmes sur gavroche, n’est pas la preuve d’un réel engagement avec ses tripes, mais le simple signe d’une capacité d’écrire sur n’importe quoi du fond de son canapé.

Son rôle durant les évènements de 1848, est et demeura probablement très obscure, il est prouvé qu’il n’était pas du côté des insurgés. Mais a-t-il fait tirer sur le peuple comme l’ont affirmé certains écrits ? Il n’y a plus la moindre trace de cela, y compris du contraire d’ailleurs. Loin de moi l’idée d’imaginer que Gambetta avant de l’envoyer au sommet du quartier latin, ait fait effacer toute trace d’un tel évènement. Cependant il n’y a pas de fumée sans feu, comme le disait si justement Saint Jean.

Hugo a d’abord été élu sur les bancs de droite, et après avoir digéré sa déception de ne pas être ministre de Louis Napoléon Bonaparte, il décida de prendre l’exil vers un paradis (fiscal?) ne partageant pas les mêmes valeurs que l’empereur. Par la suite, il ne soutiendra pas la commune, au contraire, il la traitera par le mépris, même si il se battra pour la défense des survivants condamnés : tant que son immense fortune n’était pas en cause, il pouvait se permettre de tenir des propos progressistes…Il avait également bien compris que le misérabilisme pouvait rapporter gros.

Enfin, n’oublions pas que ce personnage fut un tyran pour tout son entourage, en particulier durant son exil dans son bunker, ou tout était à l’effigie d’un homme bien imbu de sa personne.

Sans surprise, son fantôme n’apparaîtra pas dans la révolte des anges, ce qui n’empêchera pas Macron de songer à sa réincarnation comme premier ministre.

H de Hugo devant Notre Dame de Paris

SOBRIÉTÉ

Fidèle à son aveuglement habituel, le grand meneur du troupeau de moutons hexagonal a annoncé un plan de sobriété énergétique chiffré par ses propres experts à 3 %. Ce plan reste très éloigné des 10 % souhaitées pour faire face sous prétexte de guerre avec la Russie à la catastrophe d’un parc nucléaire moribond. Et face au besoin de réduire de 40 % notre gabegie quotidienne ce plan apparaît comme une goutte d’eau comme l’illustre bien l’idée géniale d’éteindre les panneaux publicitaires lumineux entre 1h et 6h du matin.

Ce plan n’est qu’une première étape et dans le même esprit d’autres mesures se profilent à l’horizon, telles que l’attestent différentes fuites d’information qui irradient nos oreilles. Ces mesures sont bien sûr pour la plupart incitatives. Il est hors de question dans un monde néo-libéral de faire appel à la coercition sauf bien sûr pour ponctionner les plus pauvres.

Alors ces mesures que sont-elles ? Elles se classent en plusieurs catégories, et ne sont finalement que du bon sens à l’image de porter un col roulé.

Le plus simple sera en s’inspirant du « co-voiturage » de pratiquer le « co-couchage », il s’agit de partager sa chambre avec ses voisins d’immeuble. Ainsi moins de pièces seront chauffées et une prime sera accordée en échange. Et cela redonnera enfin le vrai sens culturel profond à l’esprit des cages à lapin des années 60.

Mais que faire si on habite dans un pavillon ? Pas de soucis le ministère vous accordera une boite de canigou gratuite si vous acceptez de partager votre lit avec votre chien. Il faut savoir également que l’état ne proposera plus de toit chauffé pour les sans-logis. Ces derniers sont donc incités à dormir contre leur chien de compagnie, une prime sera allouée dans le cas où ce dernier serait de sexe opposé, et à la condition extrême qu’un contact intime profond s’établisse afin de gérer au mieux l’énergie vitale. A cette fin pour éviter des éventuelles contagions de l’animal de compagnie, les services d’aide sociale fourniront gracieusement des préservatifs, (retour d’expérience gouvernementale de la crise du covid).

Dans nos campagnes profondes, il sera proposé à nos éleveurs de partager les locaux animaliers avec les collégiens et collégiennes des internats publics : les filles pourraient dormir dans les greniers des étables à grosses vaches, et les garçons dans les porcheries. Il est envisagé d’étendre ce projet également aux élèves des établissements religieux.

Bien sûr, chacun pourra dans la limite de ses moyens profiter des bien-faits des composts et autres fausses à purin, soit directement en allant profiter de la chaleur de ces lieux,en y installant son couchage, soit éventuellement en déplaçant ce dernier dans sa propre chambre à coucher. Loin de toute polémique, il ne faudrait pas bien sûr voir dans ce recyclage des tas de fumiers une aubaine pour délester la classe politique de ses casseroles.

L’ état conscient de l’effort que cela représente pour tous, et pour pallier en dernier ressort à la crise du logement, ou de chiens (mâles et femelles), ou de fosses à purin ou compost, propose en dernier ressort une solution efficace apte à résoudre tous les problèmes de logement ou les réticences aux multiples mesures déjà proposées. Cette solution Dracula l’avait déjà appliqué avec succès, mais là il s’agirait de recycler à une grande échelle non seulement les cercueils nettoyés préalablement par les fourmis, mais d’établir dans le cadre d’un bivouac son domicile dans la profondeur de tombes dans l’ambiance féerique des feux follets. Des nuits lumineuses gratuites pourraient même être offertes par le ministère de la culture.

Il n’est pas cependant possible de terminer cet article sans évoquer la décision via une ordonnance de rétablir le concept des galères pour tous les rebelles (c’est à dire : prisonniers, chômeur, étudiants osant regarder des agents de police droit dans les yeux…) qui devront purger leur peine ou effectuer un travail social en pédalant jour et nuit pour fournir grâce à des dynamos le confort nécessaire et bien mérité des gouvernants de cet état, au non du principe républicain d’égalité et de fraternité.

galeriens egyptiens - musée du Louvre

DUR DE TROUVER LA VOIE AVEC LA SNCF

Long train de marchandises

Il fut une époque ou la SNCF se délestait de son trafic de marchandises vers une société de transport routier dirigée par le même patron. Aujourd’hui, ce serait plutôt des voyageurs que la SNCF aimerait bien se débarrasser, tout en les faisant payer malgré tout !

Quelques exemples, non issus de mon imagination vont, illustrer ces propos :

En pleine crise du Covid, pour faire un simple trajet Metz-Paris la SNCF proposait Metz-Nancy (via un TER) puis Nancy-Paris en TGV. Pourquoi pas, sauf que pour un billet vendu avec une correspondance officielle de 5mn vous êtes en droit d’espérer que le premier train soit à l’heure, et qu’à défaut le second l’attende. Eh bien non, nous fument plusieurs dizaines de personnes à voir les contrôleurs ordonner le départ du TGV alors que nous étions au pied de l’escalier qui menait au quai ! « Le TGV est un train national, il n’est pas tributaire des trains locaux », voilà l’opinion des agents de la SNCF de la gare de Nancy. Pourtant le billet avait bien été vendu par leur propre service commercial. Quant au dédommagement, dès lors que le TGV était arrivé à l’heure, malgré des interventions du personnel, aucune procédure, car renvoyant toutes inéluctablement vers un automate autiste n’a pu déboucher.

gare de Metz 1870

Une autre fois, le transporteur annula un simple billet Paris-Orléans lors du confinement. Malgré une communication martelant le remboursement, le mépris fut tout aussi radical : ce n’est pas à l’idf de gérer un TER vers Orléans, alors que la quasi-totalité du parcours est sur les terres de la poupée des Yvelines. Quant à Orléans, silence radio, gares et sites internet fermés pour cause de confinement. Et après ? ce fut trop tard …

Enfin bref si les trains ne partent pas ou arrivent en retard, les remboursements n’arrivent jamais.

Pourtant en poussant la logique de l’absurde, bien maîtrisée par les communicants au pouvoir, si la SNCF se contentait de ne proposer que des trains virtuels de telles mésaventures n’arriveraient pas.

Cerise sur le gâteau, alors que les contrôleurs en Île-de-France s’acharnent outrageusement à verbaliser des prétendus resquilleurs et des prétendues incivilités au lieu d’aider les voyageurs, cela ferait-il parti de leurs objectifs ? La SNCF conçoit-elle son activité comme un service ? Quand entre deux discours sur le respect des distances de sécurité, en plein confinement deux rames de TGV sont accrochées ensemble et qu’une seule est accessible aux voyageurs, entassés voire sans siège, et ce malgré un renouvellement d’air connu pour son insuffisance pour limiter la diffusion du Covid alors que l’autre rame voyagera complètement à vide on s’interroge sur le sens du mot respect pour cette entreprise.

police montée de la sncf

Pour cette société et ses agents dès qu’il y a un dysfonctionnement on est usager, sinon nous sommes des clients. Quant aux cowboys chargés de la sécurité, il suffit de les écouter parler entre eux pour comprendre l’importance du faciès dans la priorité de leur démarche. Même cernés de voyageurs, ils ne se cachent même pas pour exprimer à haute voix leur état d’âme de racistes haineux.

Dans l’aventure du voyage, cette compagnie ne vous aide donc pas, bien au contraire. Imaginez que vous arrivez en même temps qu’un train à quai, surtout ne vous fiez pas aux panneaux d’affichage, sans vérification dans le wagon, vous n’êtes pas certain d’être dans le bon train ! Et si vous êtes contrôlé, vous aurez une prune. Et si vous contestez il y aura majoration pour rébellion, l’agent n’attendait que cela ! Bien joué la SNCF ! Encore un peu d’argent amassé pour financer la remise en état d’un réseau laissé à l’abandon avant la catastrophe de Brétigny.

Quelquefois, le comique semble l’emporter : vous voyagez dans le sens Versailles-paris dans un RER, et vous subissez pendant tout votre voyage un message en boucle vous informant qu’il y a un problème dans le sens banlieue Paris sur une autre ligne à l’est de la capitale, donc diamétralement opposée. Toutefois, dans le même temps, un panneau d’affichage dans votre wagon peut annoncer 8h25, et un prochain arrêt prévu à 8h17…Cherchez l’erreur !

Le plus rigolo dans toutes ces affaires, reste la numérotation des quais, prise de tête pour de nombreux voyageurs. En toute logique le cas général est quai A, quai B, ou voie 1, voie 2. Mais dans de nombreuses gares nous assistons à un festival de chiffres et lettres, majuscules et minuscules dans un désordre incompréhensible. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué. A quand des hiéroglyphes ?

panneau de direction en gare
panneaux illisibles sncf

Parfois une telle numérotation n’apporte rien quand dans le même temps on vous annonce que suite à une panne (encore une!) généralisée sur la ligne aucun panneau d’affichage indiquant le quai de votre train fonctionne. Et au miracle, sans vergogne on vous annonce au Haut parleur que l’appli SNCF vous renseignera sur le quai de passage de votre train. Bien entendu, il faudra que vous ayez anticipé en installant l’appli sus-mentionnée sur le smartphone que tout utilisateur non ringard et non smicard de la SNCF est tenu d’avoir en possession.

Fréquemment ces mêmes Haut-parleurs que même parfois des boules Quiès n’arrivent pas à masquer crachent aux moutons que nous sommes de ne pas oublier de boire: serait-ce après sa condamnation concernant les vies détruites à Brétigny, une anticipation d’un procès de mise en danger, en nous laissant moisir dans les trains régulièrement en pannes ?

Toujours est-il qu’une omerta s’est également établi sur le gazage des usagers (?) clients(?) consommateurs(?) péquins-parias du 93(?) qui ne se dispersaient pas assez vite après l’annonce d’une paralysie totale de la gare du Nord, seulement quelques jours après que des supporters de foot anglais au stade de france aient découvert les pratiques récurrentes des sbires du préfet de Paris.

La messe est dite, à chacun de se débrouiller et de survivre dans cette jungle.

la SNCF recrute des apprentis

Est-ce rassurant que la SNCF apprenne à ses seuls apprentis à trouver leur voie ?

TRAVERSÉE AVEC BAC A L’HUILE DE COUDE A MADAGASCAR

Pont Brisbane

Embarcadaire Bac Madagascar

Franchir une rivière, qui aujourd’hui parmi nous imaginerait que cela relève d’une aventure quotidienne, que ce soit à Paris, ou dans toutes les plus grandes villes du monde. Pourtant il existe des régions du globe, ou même l’idée de disposer d’un simple pont pour piéton relève du fantasme.

Imaginez une vaste plaine humide entre Morondava et Tuléar… au bout de la Nationale 7.
Embarcadaire Bac MadagascarNous sommes sur la côté ouest de Madagascar, Malgachonie comme nommée par une employée des services des services d’état civil français au une moins fois dans le passé.

Bref cette ancienne colonie française est très loin d’être un pays riche, en particulier dans ces campagnes ou l’essentiel des moyens éducatifs sont assurés par la manne peu désintéressée des pays musulmans du golf.
Village MalgacheEt si dans de telles contrées, les enfants doivent parcourir des kilomètres à pied pour aller à l’école, le franchissement de la moindre rivière relève d’un défi que généralement seuls les nantis peuvent se permettre.

En général le passage se fait avec des 4×4. Auparavant, il aura fallu franchir une barrière de péage parfois fortement gardée, car même si il s’agit d’un des seuls revenus de ces villages, les tarifs peuvent devenir prohibitifs, incitant quand le vol est manifeste à casser cette barrière. Il arrive aussi souvent que ce droit d’octroi n’aboutisse pas dans les poches de la collectivité mais dans celles de quelques magnats locaux peu scrupuleux…. Mais ce n’est généralement pas le cas, et il faut reconnaître que parfois le franchissement de la rivière nécessite un réel accompagnement ou guidage, sur des fonds instables.

Quand la rivière est plus profonde, un bac s’impose.

Et si la largeur s’y mêle, la traversée devient toute une expédition.

Si la soute des flotteurs est gorgée d’eau, ça complique.

Avec un moteur en panne ou inexistant, il faut trouver une technique.

ecope Madagascartraversée Madagascar

Et là, alors que certains diraient ô miracle, il existe une solution visiblement parfaitement rodée quant à son organisation. Quoi de plus simple que de faire appel à la main d’œuvre locale. Loin de l’image folklorique des bateliers de la Volka plusieurs dizaines d’hommes se relaient pour mouvoir à la force de leurs muscles le bac.

traversée rivière Malgache

traversée rivière MalgacheNe nous leurrons pas, ce ne sont visiblement pas des esclaves qui sous la contrainte assurent ces multiples traversées quotidiennes. C’est une réalité, le travail est fait dans la bonne humeur, et au moins psychologiquement tout le monde s’y retrouve, car une bonne partie des passagers ne sont pas des touristes mais la famille de ces bateliers, ravie des photos de touristes et fière de les montrer parader dans leur effort.

Mais il demeure une autre réalité, la déprime n’est pas le signe de la misère de Madagascar, cependant ce pays demeure l’un des plus pauvres du monde. On saura sans difficulté évacuer facilement en hélicoptère un touriste victime du moindre accident dans cette région non pas à Antananarivo mais à la Réunion. Pour ce qui est d’acheminer rapidement des médicaments basiques sur place pour les habitants, ce n’est pas demain la veille….

traversée rivière Malgache