SOBRIÉTÉ

Fidèle à son aveuglement habituel, le grand meneur du troupeau de moutons hexagonal a annoncé un plan de sobriété énergétique chiffré par ses propres experts à 3 %. Ce plan reste très éloigné des 10 % souhaitées pour faire face sous prétexte de guerre avec la Russie à la catastrophe d’un parc nucléaire moribond. Et face au besoin de réduire de 40 % notre gabegie quotidienne ce plan apparaît comme une goutte d’eau comme l’illustre bien l’idée géniale d’éteindre les panneaux publicitaires lumineux entre 1h et 6h du matin.

Ce plan n’est qu’une première étape et dans le même esprit d’autres mesures se profilent à l’horizon, telles que l’attestent différentes fuites d’information qui irradient nos oreilles. Ces mesures sont bien sûr pour la plupart incitatives. Il est hors de question dans un monde néo-libéral de faire appel à la coercition sauf bien sûr pour ponctionner les plus pauvres.

Alors ces mesures que sont-elles ? Elles se classent en plusieurs catégories, et ne sont finalement que du bon sens à l’image de porter un col roulé.

Le plus simple sera en s’inspirant du « co-voiturage » de pratiquer le « co-couchage », il s’agit de partager sa chambre avec ses voisins d’immeuble. Ainsi moins de pièces seront chauffées et une prime sera accordée en échange. Et cela redonnera enfin le vrai sens culturel profond à l’esprit des cages à lapin des années 60.

Mais que faire si on habite dans un pavillon ? Pas de soucis le ministère vous accordera une boite de canigou gratuite si vous acceptez de partager votre lit avec votre chien. Il faut savoir également que l’état ne proposera plus de toit chauffé pour les sans-logis. Ces derniers sont donc incités à dormir contre leur chien de compagnie, une prime sera allouée dans le cas où ce dernier serait de sexe opposé, et à la condition extrême qu’un contact intime profond s’établisse afin de gérer au mieux l’énergie vitale. A cette fin pour éviter des éventuelles contagions de l’animal de compagnie, les services d’aide sociale fourniront gracieusement des préservatifs, (retour d’expérience gouvernementale de la crise du covid).

Dans nos campagnes profondes, il sera proposé à nos éleveurs de partager les locaux animaliers avec les collégiens et collégiennes des internats publics : les filles pourraient dormir dans les greniers des étables à grosses vaches, et les garçons dans les porcheries. Il est envisagé d’étendre ce projet également aux élèves des établissements religieux.

Bien sûr, chacun pourra dans la limite de ses moyens profiter des bien-faits des composts et autres fausses à purin, soit directement en allant profiter de la chaleur de ces lieux,en y installant son couchage, soit éventuellement en déplaçant ce dernier dans sa propre chambre à coucher. Loin de toute polémique, il ne faudrait pas bien sûr voir dans ce recyclage des tas de fumiers une aubaine pour délester la classe politique de ses casseroles.

L’ état conscient de l’effort que cela représente pour tous, et pour pallier en dernier ressort à la crise du logement, ou de chiens (mâles et femelles), ou de fosses à purin ou compost, propose en dernier ressort une solution efficace apte à résoudre tous les problèmes de logement ou les réticences aux multiples mesures déjà proposées. Cette solution Dracula l’avait déjà appliqué avec succès, mais là il s’agirait de recycler à une grande échelle non seulement les cercueils nettoyés préalablement par les fourmis, mais d’établir dans le cadre d’un bivouac son domicile dans la profondeur de tombes dans l’ambiance féerique des feux follets. Des nuits lumineuses gratuites pourraient même être offertes par le ministère de la culture.

Il n’est pas cependant possible de terminer cet article sans évoquer la décision via une ordonnance de rétablir le concept des galères pour tous les rebelles (c’est à dire : prisonniers, chômeur, étudiants osant regarder des agents de police droit dans les yeux…) qui devront purger leur peine ou effectuer un travail social en pédalant jour et nuit pour fournir grâce à des dynamos le confort nécessaire et bien mérité des gouvernants de cet état, au non du principe républicain d’égalité et de fraternité.

galeriens egyptiens - musée du Louvre

DUR DE TROUVER LA VOIE AVEC LA SNCF

Long train de marchandises

Il fut une époque ou la SNCF se délestait de son trafic de marchandises vers une société de transport routier dirigée par le même patron. Aujourd’hui, ce serait plutôt des voyageurs que la SNCF aimerait bien se débarrasser, tout en les faisant payer malgré tout !

Quelques exemples, non issus de mon imagination vont, illustrer ces propos :

En pleine crise du Covid, pour faire un simple trajet Metz-Paris la SNCF proposait Metz-Nancy (via un TER) puis Nancy-Paris en TGV. Pourquoi pas, sauf que pour un billet vendu avec une correspondance officielle de 5mn vous êtes en droit d’espérer que le premier train soit à l’heure, et qu’à défaut le second l’attende. Eh bien non, nous fument plusieurs dizaines de personnes à voir les contrôleurs ordonner le départ du TGV alors que nous étions au pied de l’escalier qui menait au quai ! « Le TGV est un train national, il n’est pas tributaire des trains locaux », voilà l’opinion des agents de la SNCF de la gare de Nancy. Pourtant le billet avait bien été vendu par leur propre service commercial. Quant au dédommagement, dès lors que le TGV était arrivé à l’heure, malgré des interventions du personnel, aucune procédure, car renvoyant toutes inéluctablement vers un automate autiste n’a pu déboucher.

gare de Metz 1870

Une autre fois, le transporteur annula un simple billet Paris-Orléans lors du confinement. Malgré une communication martelant le remboursement, le mépris fut tout aussi radical : ce n’est pas à l’idf de gérer un TER vers Orléans, alors que la quasi-totalité du parcours est sur les terres de la poupée des Yvelines. Quant à Orléans, silence radio, gares et sites internet fermés pour cause de confinement. Et après ? ce fut trop tard …

Enfin bref si les trains ne partent pas ou arrivent en retard, les remboursements n’arrivent jamais.

Pourtant en poussant la logique de l’absurde, bien maîtrisée par les communicants au pouvoir, si la SNCF se contentait de ne proposer que des trains virtuels de telles mésaventures n’arriveraient pas.

Cerise sur le gâteau, alors que les contrôleurs en Île-de-France s’acharnent outrageusement à verbaliser des prétendus resquilleurs et des prétendues incivilités au lieu d’aider les voyageurs, cela ferait-il parti de leurs objectifs ? La SNCF conçoit-elle son activité comme un service ? Quand entre deux discours sur le respect des distances de sécurité, en plein confinement deux rames de TGV sont accrochées ensemble et qu’une seule est accessible aux voyageurs, entassés voire sans siège, et ce malgré un renouvellement d’air connu pour son insuffisance pour limiter la diffusion du Covid alors que l’autre rame voyagera complètement à vide on s’interroge sur le sens du mot respect pour cette entreprise.

police montée de la sncf

Pour cette société et ses agents dès qu’il y a un dysfonctionnement on est usager, sinon nous sommes des clients. Quant aux cowboys chargés de la sécurité, il suffit de les écouter parler entre eux pour comprendre l’importance du faciès dans la priorité de leur démarche. Même cernés de voyageurs, ils ne se cachent même pas pour exprimer à haute voix leur état d’âme de racistes haineux.

Dans l’aventure du voyage, cette compagnie ne vous aide donc pas, bien au contraire. Imaginez que vous arrivez en même temps qu’un train à quai, surtout ne vous fiez pas aux panneaux d’affichage, sans vérification dans le wagon, vous n’êtes pas certain d’être dans le bon train ! Et si vous êtes contrôlé, vous aurez une prune. Et si vous contestez il y aura majoration pour rébellion, l’agent n’attendait que cela ! Bien joué la SNCF ! Encore un peu d’argent amassé pour financer la remise en état d’un réseau laissé à l’abandon avant la catastrophe de Brétigny.

Quelquefois, le comique semble l’emporter : vous voyagez dans le sens Versailles-paris dans un RER, et vous subissez pendant tout votre voyage un message en boucle vous informant qu’il y a un problème dans le sens banlieue Paris sur une autre ligne à l’est de la capitale, donc diamétralement opposée. Toutefois, dans le même temps, un panneau d’affichage dans votre wagon peut annoncer 8h25, et un prochain arrêt prévu à 8h17…Cherchez l’erreur !

Le plus rigolo dans toutes ces affaires, reste la numérotation des quais, prise de tête pour de nombreux voyageurs. En toute logique le cas général est quai A, quai B, ou voie 1, voie 2. Mais dans de nombreuses gares nous assistons à un festival de chiffres et lettres, majuscules et minuscules dans un désordre incompréhensible. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué. A quand des hiéroglyphes ?

panneau de direction en gare
panneaux illisibles sncf

Parfois une telle numérotation n’apporte rien quand dans le même temps on vous annonce que suite à une panne (encore une!) généralisée sur la ligne aucun panneau d’affichage indiquant le quai de votre train fonctionne. Et au miracle, sans vergogne on vous annonce au Haut parleur que l’appli SNCF vous renseignera sur le quai de passage de votre train. Bien entendu, il faudra que vous ayez anticipé en installant l’appli sus-mentionnée sur le smartphone que tout utilisateur non ringard et non smicard de la SNCF est tenu d’avoir en possession.

Fréquemment ces mêmes Haut-parleurs que même parfois des boules Quiès n’arrivent pas à masquer crachent aux moutons que nous sommes de ne pas oublier de boire: serait-ce après sa condamnation concernant les vies détruites à Brétigny, une anticipation d’un procès de mise en danger, en nous laissant moisir dans les trains régulièrement en pannes ?

Toujours est-il qu’une omerta s’est également établi sur le gazage des usagers (?) clients(?) consommateurs(?) péquins-parias du 93(?) qui ne se dispersaient pas assez vite après l’annonce d’une paralysie totale de la gare du Nord, seulement quelques jours après que des supporters de foot anglais au stade de france aient découvert les pratiques récurrentes des sbires du préfet de Paris.

La messe est dite, à chacun de se débrouiller et de survivre dans cette jungle.

la SNCF recrute des apprentis

Est-ce rassurant que la SNCF apprenne à ses seuls apprentis à trouver leur voie ?

TRAVERSÉE AVEC BAC A L’HUILE DE COUDE A MADAGASCAR

Pont Brisbane

Embarcadaire Bac Madagascar

Franchir une rivière, qui aujourd’hui parmi nous imaginerait que cela relève d’une aventure quotidienne, que ce soit à Paris, ou dans toutes les plus grandes villes du monde. Pourtant il existe des régions du globe, ou même l’idée de disposer d’un simple pont pour piéton relève du fantasme.

Imaginez une vaste plaine humide entre Morondava et Tuléar… au bout de la Nationale 7.
Embarcadaire Bac MadagascarNous sommes sur la côté ouest de Madagascar, Malgachonie comme nommée par une employée des services des services d’état civil français au une moins fois dans le passé.

Bref cette ancienne colonie française est très loin d’être un pays riche, en particulier dans ces campagnes ou l’essentiel des moyens éducatifs sont assurés par la manne peu désintéressée des pays musulmans du golf.
Village MalgacheEt si dans de telles contrées, les enfants doivent parcourir des kilomètres à pied pour aller à l’école, le franchissement de la moindre rivière relève d’un défi que généralement seuls les nantis peuvent se permettre.

En général le passage se fait avec des 4×4. Auparavant, il aura fallu franchir une barrière de péage parfois fortement gardée, car même si il s’agit d’un des seuls revenus de ces villages, les tarifs peuvent devenir prohibitifs, incitant quand le vol est manifeste à casser cette barrière. Il arrive aussi souvent que ce droit d’octroi n’aboutisse pas dans les poches de la collectivité mais dans celles de quelques magnats locaux peu scrupuleux…. Mais ce n’est généralement pas le cas, et il faut reconnaître que parfois le franchissement de la rivière nécessite un réel accompagnement ou guidage, sur des fonds instables.

Quand la rivière est plus profonde, un bac s’impose.

Et si la largeur s’y mêle, la traversée devient toute une expédition.

Si la soute des flotteurs est gorgée d’eau, ça complique.

Avec un moteur en panne ou inexistant, il faut trouver une technique.

ecope Madagascartraversée Madagascar

Et là, alors que certains diraient ô miracle, il existe une solution visiblement parfaitement rodée quant à son organisation. Quoi de plus simple que de faire appel à la main d’œuvre locale. Loin de l’image folklorique des bateliers de la Volka plusieurs dizaines d’hommes se relaient pour mouvoir à la force de leurs muscles le bac.

traversée rivière Malgache

traversée rivière MalgacheNe nous leurrons pas, ce ne sont visiblement pas des esclaves qui sous la contrainte assurent ces multiples traversées quotidiennes. C’est une réalité, le travail est fait dans la bonne humeur, et au moins psychologiquement tout le monde s’y retrouve, car une bonne partie des passagers ne sont pas des touristes mais la famille de ces bateliers, ravie des photos de touristes et fière de les montrer parader dans leur effort.

Mais il demeure une autre réalité, la déprime n’est pas le signe de la misère de Madagascar, cependant ce pays demeure l’un des plus pauvres du monde. On saura sans difficulté évacuer facilement en hélicoptère un touriste victime du moindre accident dans cette région non pas à Antananarivo mais à la Réunion. Pour ce qui est d’acheminer rapidement des médicaments basiques sur place pour les habitants, ce n’est pas demain la veille….

traversée rivière Malgache

EFFETS RIGOLOS DU CORONAVIRUS

Sans surprise l’épidémie de coronavirus s’est répandue comme une traînée de poudre. Je me suis déjà exprimé sur le sujet {Les illusionnistes et la quarantaine}. l’avantage d’un tel événement sera -enfin je l’espère- d’en tirer des leçons de ses aspects positifs, et aussi s’amuser de ses impacts insolites.
Une éclaircie dans un ciel vietnamien polluéLe point le plus positif est un changement de couleur des ciels chinois et des pays limitrophes. Enfin les habitants peuvent découvrir ce qu’est un ciel bleu! Même si cette embellie n’est pas durable, cette pandémie aura eu le grand mérite de mettre en évidence l’impact sur l’environnement des usines que nous avons hypocritement reléguées au fin fond de l’asie.
Cependant, comme il faut se protéger, nombreuses solutions d’une ingéniosité débordantes ont surgie, par exemple puisqu’on manque de masque, pourquoi pas essayer le PQ ? Un peu compliqué à mettre en œuvre mais très économique. Dans le même esprit et aussi depuis le même continent austral un nouvel usage a été trouvé pour les préservatifs, méthode encore perfectionnable comme le montre la photo ci-dessous.
Pour se protéger, le gouvernement italien a décrété de multiples interdictions, amendes et peines de prisons pour les contrevenants. Parmi les mesures phares, interdiction des déplacements et des enterrements, donc plusieurs solutions s’offrent pour l’oncle Mario, victime de ce virus: soit que ses proches le balancent dans la benne à ordure, dans le Pô (ou autre rivière) ou le laisse se décomposer dans son lit. Et pourquoi pas donner sa chair aux chiens faire trôner son crâne au milieu du séjour, à la famille de négocier avec les autorités politiques de ce pays.
Se protéger du virus avec un mouchoir sur le nezLe crâne dans le salonOuvrir une porte avec son pied et un préservatif
Pendant ce temps la france n’est pas en reste. Les enfants étant des porteurs sains de la maladie, ne doivent pas se rencontrer pour éviter une propagation souterraine, donc on ferme les écoles, et les renvoient chez eux comme en cage, car il faut leur éviter des liens sociaux. Enfermée derrière la grilleDonc la garde est la charge de la grand mère asthmatique, ou de la maman qui a une probabilité non nulle d’être infirmière…cherchez l’erreur.
Enfin pour terminer ce rapide tour d’horizon, je compatis fortement avec le supplice de nos actionnaires avec le nouvel effondrement des bourses, et pourtant ce n’est pas la journée du 8 mars qui les a vidées!
Baisse de la bourse vue par Reiser