DÉNONCER L’ANTISÉMITISME: ALIBI POUR CRIMINELS

La lutte contre la montée de l’anti-sémitisme est redevenue la tarte à la crème d’une bonne partie de la classe politique et de leurs chiens de garde des médias. A les entendre on comprend qu’il suffit d’être soit anti-juif, soit anti-sioniste, soit contre l’état d’Israël, soit contre la religion hébraïque, pour être antisémite.

Il est clair qu’avec tous ces qualificatifs je suis bien sûr antisémite tout comme d’ailleurs une grande partie du monde des humains. Inversement, ces ayatollahs de l’antisémitisme sont des hypocrites, et aussi des complices de crimes contre l’humanité, ou la planète.

Tableau des langues semites

Ils s’appuient sur une contre-vérité sémantique, les sémites descendraient de l’ancêtre d’Abraham, Sem. Selon ce mythe les juifs ne sont pas les seuls sémites, doivent être incluses de nombreuses cultures méditerranéennes dont bien sûr les Palestiniens, et probablement de nombreux maghrébins.

Qualifier un palestinien d’antisémite, c’est le prendre pour un masochiste. Ces ayatollahs pour avoir un minimum de cohérence, devraient intégrer toutes les violences anti arabe dans leur discours. Ils s’en gardent bien, et ménagent une extrême droite clairement identifiée par ses actes de racisme permanents.

De plus l’histoire est bien plus compliquée que nous le racontent les livres scolaires. La religion juive, n’est pas systématiquement associée à ces peuples issus du proche-orient. Avant que la noblesse impose le catholicisme en Europe de l’ouest, se côtoyaient de multiples sectes, et on changeait facilement de culte au gré des circonstances. De fait (si la notion de race a un sens), nombre sont les hébraïques non sémites, sans même parler des juifs venant d’autres contrées.

fuite femmes et enfants palestiniens

Leur second argument concerne la défense d’Israël. Il est évident pour moi que l’état d’Israël doit disparaître, comme tout état. Mais on n’en est pas encore à ce débat. Comment peut-on soutenir un état qui aide des colons à spolier les terres agricoles de Cisjordanie ? Cet état se rend coupable au quotidien de violences en pratiquant l’apartheid, sur l’ensemble de son territoire en confinant sa main d’œuvre palestinienne bon-marché dans des camps clos. Enfin comment peut-on imaginer que des gamins qui sont nés et ont grandit enfermés dans le ghetto de Gaza, une prison, privés de toutes les libertés élémentaires, nourris par des aides alimentaires d’origine européenne ou arabe, n’explosent pas ? Ce n’est pas parce que les méthodes du Hamas sont condamnables, que cette révolte n’est pas légitime. Tous ceux qui soutiennent l’état d’Israël, que ce soit par la perfusion de milliards de dollars, ou par les paroles sont complices de crimes contre l’humanité.

une nouvelle religion chassant l'ancienne

Pour terminer, la religion juive, doit sans aucun doute être éradiquée, tout comme d’ailleurs toutes les autres religions pratiquant des manipulations de masse discriminantes, et génératrices de relations inégalitaires entre les hommes et les femmes, perpétuant des rapports de domination et de pouvoir, et combattant -ne l’oublions pas- les droits de ceux et celles qui s’opposent à leur vision sociale. Il est d’ailleurs bien surprenant que la plupart des mouvements d’émancipations des femmes n’osent pas ouvrir les yeux sur les pratiques de ce culte.

Enfin, une des principales causes de l’état de délabrement de la planète tient aux trois grandes religions monothéistes : l’être humain, donc le monde serait à l’image de Dieu. Sauf que cette affirmation implique que l’homme est le centre de l’univers, et est supérieur à tout le reste, et que tout lui est dû. En conséquence, au nom de ce postulat l’homme se permet de tout s’accaparer, et finalement tout casser. S’opposer aux crimes contre l’environnement implique la disparition de ces idéologies,

Ce n’est pas parce que les gouvernants, politiciens ou ceux qui trouvent intérêt à commercer avec Israël (des armes-entre autres) tentent de nous imposer leur diktat ,que nous devons nous plier à leur discours. Par leur comportement, en se présentant comme des saints, apôtres de l’égalité et de la paix, ils ne font qu’attiser le racisme et la haine. Il est évident qu’ils n’ont pas choisi la bonne méthode pour résoudre les conflits du proche-orient nés de la culpabilité issue notamment du refus d’accueillir les minorités juives sur le sol américain au début du XXeme siècle…

Exodus 1947

l’ ILLUSION DU NATIONALISME

affiche pour suisse a la sdn 1920

Il arrive parfois que des personnes me questionnent sur ma nationalité. Je ne réponds que rarement à une telle demande, dès lors que je n’en vois pas l’intérêt et que si j’avais le choix je me déclarai apatride. Malheureusement aujourd’hui c’est impossible, car les collectivités organisées en États (quelque que soit leur taille) s’arrangent pour s’opposer de fait à ce droit. Il s’agit bien entendu d’un comportement arbitraire, irrespectueux des individus et nous obligeant à nous soumettre à leurs règles, même sans y adhérer !

Les plus acharnés à m’imposer une nationalité me répondent : oui mais, tu es bien content de bénéficier de la sécu, du chômage, de la retraite…. Sauf que à moins d’être hypocrites, ils ne peuvent que reconnaître que les états n’y sont pour rien dans les services sociaux. De par mes activités professionnelles, j’ai participé au fonctionnement d’un système de solidarité pour lequel l’état était étranger. Aujourd’hui en France ce dernier s’est accaparé le contrôle de cette solidarité et cherche à la détruire ; car au-delà de son idéologie de la logique individuelle (ou seuls les riches sont gagnants), son objectif à peine caché est de transférer aux banques cette manne financière qui historiquement échappait au système capitaliste. Donc tout comme tout salarié français, un travailleur d’émigration récente, ou clandestin doit bénéficier d’une telle solidarité qui n’a rien à voir avec la couleur de notre peau, ou de son éventuel passeport.

Oui, mais quand même il y a les routes les écoles, l’électricité, l’armée, la police…Désolé non ! Je paye des impôts donc participe à ces investissements, et la majorité des budgets publics sont liés à la vie locale quotidienne, et n’ont rien à voir avec des frontières que je n’ai pas choisi d’édifier.

D’ailleurs derrière tout cela, il y a des choix non démocratiques. Ceux qui se sont opposés par le vote au libéralisme de l’union européenne s’en souviennent, tout comme ceux qui malgré de multiples procès gagnés voient fleurir des projets énergétiques, hydrauliques, contraires aux intérêts de la collectivité mais par contre bien juteux pour quelques industriels du nucléaire ou de l’agro-alimentaire par exemple. Enfin sur ce terrain des impôts, je ne me sens nullement concerné par des choix militaires, qui ne sont nullement dictés par les droits de l’homme, et encore moins par une police qui reste au service des castes sociales dominantes, et qui je suis désolé de répéter m’a apporté plus de déboires que de services depuis ma naissance.

affiche conquêtes sociales 1936 1946
tirailleurs sénégalais

Certains assimilent nationalité à communauté de destin (sans s), sauf que ce genre de raisonnement ne rime à rien. Il faut atterrir et revenir à la réalité, la France construite sur des bases historiques et sociales différentes de ses voisins, se glorifie d’un discours national tout aussi exact que les aventures d’Ulysse :

– Non « nos » ancêtres ne sont pas les gaulois : en fait les gaulois se sont mélangés pacifiquement aux habitants déjà présents.

– Non les envahisseurs n’ont pas tout massacré (sinon nous descendrions de ces envahisseurs!) : en « simplifiant » il s’agissait de très petites troupes souvent issues des légions romaines, qui n’étaient en rien barbares.

– Non Roland n’a pas été un héros à Roncevaux. Il s’agissait d’un pillard qui a été rattrapé par les habitants de la région . Ce n’est que plusieurs siècles plus tard qu’on a osé écrire des inepties sur ses exploits imaginaires !

– A l’époque de Jeanne d’arc, c’était la mode pour des jeunes filles un peu fêlées de sillonner la France en rêvant de sauver le monde. Il aura fallu attendre le 19ᵉ siècle pour l’intégrer dans un discours national qui convient aux cathos et pseudos laïques.

– N’oublions pas que la guerre de cent est une histoires de famille entre nobles « français », et que l’Angleterre telle que nous la connaissons aujourd’hui n’a rien à y voir.

– Et pour couronner le tout seuls les imbéciles croient encore que la guerre 14-18 n’était pas une guerre dictée par les seuls appétits capitalistes.

mythe-bon-sauvage Rousseau
Roland à Roncevaux

Nous serions tous des pures races, c’est bien connu et les frontières de la France sont immuables, comme notre langue, notre culture… Ce qui est surtout immuable pour le moment, c’est un pouvoir centralisé qui fait illusion d’être démocratique, alors que même ses processus électoraux ne sont que des mascarades. Les outils bâtis par ce pouvoir sont suffisamment robustes pour éviter le moindre effritement via les urnes (les exemples récents sur le débat des retraites, le confirment).

Ne nous leurrons pas, tous ces états modernes sont autoritaires -sans exception- même si les méthodes changent l’objectif est le même : maintenir le capitalisme à flot et la satisfaction de l’appétit de quelques-uns.

Ces états tels que nous les connaissons n’ont pas toujours existé. Le capitalisme a détruit des dizaines de sociétés parce que moins productives, elles reposaient souvent (pas toujours) sur d’autre valeurs qui méritent respect et attention. A une époque ou le monde doit choisir pour sa survie, faut-il continuer de se revendiquer d’une nation, d’un état ? Doit-on rester dans la logique de la Seconde internationale qui en investissant les parlements nationaux à la fin du 19ᵉ siècle a favorisé le repli nationaliste qui fut la base idéologique des guerres qui ont suivi. Ou ne faut-il pas mieux revenir à des logiques non productivistes pour une vie sociale plus agréable, et pour s’en sortir ? Se revendiquer d’une nationalité est une démarche guerrière, qui n’accepte pas le droit à la différence. Fort des expériences mortifères du siècle dernier, comment peut-on être aveugle pour ne pas s’en rendre compte aujourd’hui ?

Hitler avec une francisque

Malheureusement nous sommes entourés de foules qui veulent nous enfermer dans cette logique criminelle. Jusqu’à quand ?

L’ART DE L’ENFUMAGE PAR LES MOTS

« Les mots » a été un livre écrit par J.P. Sartre pour relater ses souvenirs de jeunesse. Pour Roland Barthes, ce fut un vaste domaine ou il expliquait notamment dans le livre « mythologies », comment le signifié et le signifiant se complètent pour définir un mot.

Ceyrac ancien responsable du CNPF

Pour le CNPF, rebaptisé MEDEF à l’occasion du scandale de la caisse noire de l’UIMM (qui s’était fait prendre au piège d’arroser les syndicalistes dans les années 2000), pour les mots, c’est une toute autre démarche. Ce sera une technique de manipulation largement relayée par la suite par nos gouvernants, élus, et journalistes, via un vocabulaire savamment orchestré par les défenseurs d’une idéologie de classe bien éloignée des intérêts du peuple.

François Ceyrac devenu patron du CNPF dans les années 70, et qui fut la seule victime collatérale du scandale de l’UIMM avait ouvert le bal.

Quoi de plus horrible que les charges patronales ? Nous a-t-il martelé pendant 20ans, ensuite Sarko prit le relai à propos des charges salariales. Aujourd’hui Macron réduit sans complexe ces charges. Ainsi cotisations sociales de solidarité disparaissent progressivement au seul profit des actionnaires, et des plus fortunés individualistes. Pourtant ce n’était que du salaire différé. Cette super opération de communication médiatique aura porté ses fruits sans que les politiciens de gauche aient levé le petit doigt.

Concernant l’organisation du travail, qui se souvient avoir eu un jour un chef ? Pourtant pour nos parents, c’était bien pratique et clair. Ils savaient toujours à qui s’en prendre jusqu’à si nécessaire aller lui casser la figure. Dorénavant, grâce à nos managers, « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil », y compris notre directeur des ressources humaines, ce cher DRH qui a remplacé l’ancien odieux chef du personnel. Merci patron. Quant aux simples salariés – pardon – les collaborateurs (appellation fétiche de l’UIMM depuis 1940), ils ont été transformés en ressource humaine. Et c’est ainsi que les salariés sont ramenés au même plan comptable que les fournitures du bureau ou le PQ : la stratégie des entreprises devient plus limpide !

scout toujours prêt comme un syndicat

Mais nous vivons une époque formidable. En cas de licenciement (par qui on ne sait plus d’ailleurs) les syndicats ne s’opposent plus aux plans sociaux comme dans le passé. Dorénavant les partenaires sociaux sont consultés dans le cadre de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), le résultat est le même, mais l’enrobage diffère.

Ils accompagnent également activement leur employeur à la prévention des risques sociaux professionnels, ces fameux RPS, qui s’ils représentent un risque pour l’entreprise (lequel ? on l’ignore et le cherche encore) sont cependant une catastrophe avérée pour le « collaborateur » défaillant.

D’ailleurs aujourd’hui, on nous le dit bien, le monde du travail ne tue plus, ce sont seulement les individus les plus faibles donc inadaptés qui craquent. Ce monde du travail est ainsi devenu en l’espace d’une génération un havre de « paie », grâce à nos coaches de la QVT – pardon- aujourd’hui on dit QVCT (qualité de la valse des conneries du travail).

publicité banania

Arrêtons de médire sur le vocabulaire de nos patrons. Celui de nos gouvernants aujourd’hui n’est guère mieux. Par exemple, peut-être que votre grand-père était nègre et originaire des colonies. Vieux, il fut éventuellement grabataire, puis personne dépendante. Grace aux progrès du monde moderne, vous pouvez être de couleur et issu d’un territoire d’outre-mer, et on ne peut souhaiter pour vous qu’à l’aube du 4ᵉ age vous ne serez pas une personne à mobilité réduite, ou une personne vulnérable…. Rien n’a changé, le fond reste identique , mais pas les mots .

Réjouissez-vous tout de même, car même si vous râlez sur la SNCF ou la Poste, tantôt usager quand tout va mal, tantôt client quand vous sortez votre porte-monnaie, un jour peut-être vous profiterez des bien-faits issus du tout nouveau CNR. Quand à l’ancien oubliez le…Il faut vivre avec son temps.

Qu’est-ce qu’on dit ? Merci qui ? Merci patron ? Ou Merci Macron ?

RETRAITES EN FRANCE – UNE NOUVELLE ARNAQUE ?

portrait de Thomas_Hobbes John par Michael Wright

«Qu’est-ce qu’une bonne loi ? Par bonne loi, je n’entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est sûr, et approuvé par tout un chacun parmi le peuple».

Quoi de mieux que cette citation de Thomas Hobbes (1588-1679) pour illustrer la loi dernière loi française sur les retraites : le pouvoir en France est souverain, et Macron ne cesse de marteler qu’il a été élu en toute connaissance de cause. Cependant ce philosophe anglais rajoute: «Une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre.[..] C’est pourquoi une loi qui n’est pas nécessaire, c’est-à-dire qui ne satisfait pas à ce à quoi vise une loi, n’est pas bonne.».

Mais alors, qu’est-ce qui cloche ?

CRS devant vitine troifoirien

Reprenons un peu l’historique de la communication gouvernementale. Il faut réformer les retraites, au nom de la justice, nous a t’on martelé dans un premier temps. Ensuite le discours a changé, il fallait sauver un système en faillite. Une seule solution, reculer l’age de départ, rapidement à 65 pour tous. Au fil des jours cet âge n’a cessé d’évoluer mais personne n’a été capable d’expliquer simplement pour combien de personnes et selon quel critère. Dans tout cette cacophonie, les policiers sont quasiment les seuls à s’en sortir indemnes, le critère de recrutement être con, est effectivement pénible s’il dure toute une vie professionnelle. Par contre travailler en équipe sur chaîne est un plaisir pour lequel aucun critère de pénibilité sérieux n’apparaît (en particulier depuis la simplification du compte de pénibilité à l’initiative de Macron en 2018).

En revenant concrètement sur le projet gouvernemental, on découvre des incohérences sur la méthode de calcul pour les départs anticipés. Par exemple un salarié qui démarre à 17ans gagnera un an par rapport à son jumeau qui a bossé dès 16 ans. Mieux qu’au loto, une chance sur deux de perdre ! Il faut être technocrate pour imaginer un tel système.

Affiche publicitaire Loterie

Ce serait compliqué de reprendre toutes les autres incohérences de ce texte. Le gouvernement a mis plusieurs semaines avant d’avouer que le seuil de 1200€ était une arnaque. Sans entrer dans toutes ses arcades, car ce n’est pas mon objectif, relevons une injustice et un mensonge flagrants: non seulement ce seuil ne correspond qu’à un cas particulier spécifique, mais au mieux ce seront 100€ de majoration. Sauf qu’elle concerne la pension brut, il faut donc déduire la CSG. Son calcul repose sur les revenus du foyer et non la retraite de la personne, donc en cas de forte disparité de carrière le montant de cette CSG supportée par la plus faible retraite impactera cette majoration.

Très loin de la philosophie de T. Hobbes, cette loi n’a pas été conçue par souci de justice ou pour résoudre un déficit abyssal. Il est paradoxal d’entendre parler toujours de moyenne en mettant sur un pied d’égalité un salarié pauvre et un premier de cordée du CAQ40. Il n’y a pas mieux comme argument pour rejeter tout effet collatéral, et surtout pour masquer qu’on veut faire trinquer les plus pauvres.

L’objectif intangible est de repousser la barrière du départ en retraite le plus loin possible, en refusant toute idée d’aménagement de fin de carrière, refusant de rétablir l’égalité de revenus en les femmes et les hommes, refusant de s’interroger sur les dividendes des actionnaires, et refusant de s’interroger sur une autre société non construite sur une accumulation infinie issue du seul travail utile de quelques-uns mais reposant sur le partage entre tous des fruits de notre labeur.

Les sbires de Macron prétextent un très faible déficit ponctuel, facile à combler pour se justifier et passer en force.

Sauf que ce passage en force n’a aucune légitimité, non seulement les arguments officiels sont faux et s’appuient sur des données tronquées incohérentes issues du gouvernement (c’est ce dernier qui donne les bases de calcul du COR, par exemple en considérant l’indice de base des fonctionnaires totalement bloqué durant toute l’actuelle mandature).

Ils nous pissent dessus et appellent ça ruissellement

Un des motifs avancé serait qu’il faut cesser de « creuser » la dette. Mais s’il y a dette, c’est le choix des suzerains successifs pas des salariés ! Historiquement les systèmes sociaux notamment de sécurité sociale et de retraite ont été construits par les salariés, pour les salariés. La logique gérée par les seuls salariés et les patrons, reposait sur la solidarité. Sauf qu’une telle logique ne plaisant pas aux banquiers, grâce à la complicité des gouvernants, la part des patrons a fondu de 16 % en trente ans, tandis qu’a été favorisé (en autres) le travail au noir, exempte de cotisation et générateur de chômage via les heures supplémentaires.

Nous voulons du Fric pour les retraites pas pour l'armée

La solidarité intergénérationnelle était un outil très puissant pour payer des pensions en court-circuitant les mécanismes de placement financier. Inacceptable pour les tenants du néolibéralisme, Macron en tête, pour qui seul l’épargne individuelle via la finance a un sens. En outre, en confisquant le budget social, l’état s’est octroyé une jolie manne financière facilement détournable.

Mais le cynisme va bien plus loin. Puisqu’il y a dette, via les gouvernants, les banquiers se faisant appeler « le marché » ont construit pour la CEE un système machiavélique : seuls les banques peuvent emprunter à la CEE, les états doivent donc s’adresser à ces banques, qui elles-mêmes vont pomper la Banque Centrale pour financer les états. Bien entendu le taux du prêt aux banques est inférieur à celui aux états. C’est ainsi que tout citoyen européen subventionne Goldman sachs and co. Rappelons qu’au passage, en 2009, par le renflouant de ces mêmes banques empêtrées dans les subprimes, la dette des états avait bondit.

En résumé s’il existe un déficit des systèmes sociaux, c’est avant tout le fruit d’une volonté d’offrir aux banques des revenus substantiels, revenus accrus dans le domaine de la santé par un système faussement mutualiste socialisant tous les risques et les pertes et par contre privatisant ce qui peut être juteux.

les gros financiers profitent des plus pauvres

Il existe aussi quelques motifs non avouables. À périmètre constant d’offre d’emploi, reculer l’âge de la retraite implique nécessairement une augmentation du volant des chômeurs. Combinant cette réforme avec un resserrement des allocations chômages, l’état confisque encore un peu plus ces cotisations à son profit, tout en réduisant le montant des éventuelles pensions de retraites des chômeurs âgés.

Mais cette saloperie n’est qu’une pellicule qui cache le plus horrible : pour les néo-libéraux le plein emploi est un risque inacceptable, car les salariés peuvent devenir exigeant et vouloir revendiquer leur juste part du gâteau. Par contre un fort volant de chômeurs âgés en fin de droits, est une aubaine pour faire pression sur les salaires tout en étant une épée de Damoclès créant une incertitude sur l’avenir pour tout un chacun. Le fait que les syndicats signataires de la nouvelle convention de la métallurgie acceptent l’idée d’une baisse de salaire en fin de carrière, dans ce contexte ne peut que nous faire frémir d’angoisse.

La retraite, la santé sont des enjeux de solidarité entre les travailleurs quelle que soit la couleur de leur peau, ou leur origine géographique. Ça ne doit pas devenir la chasse gardée du nationalisme, ou moyen de corruption d’un état quel qu’il soit.

L’actuel roi de France, en 2019 avait hypocritement devant les médias expliqué que prolonger la durée du travail étant créatrice de chômeurs était une mauvaise idée. Une vraie girouette ! J’ignore qui a donné mandat à ce menteur, acteur de nombreuses manœuvres scandaleuses en toute complicité avec par exemple General-Electric, ou UBER.

Il est temps que ce sinistre individu débarrasse le plancher et découvre ce que c’est que de ne pas pouvoir manger en fin de mois.

Mais il est temps aussi d’arrêter de donner des pouvoirs sans réserves à tous ces êtres immondes qui une fois élus s’engraissent sur le dos de la collectivité. La démocratie représentative, sans possibilité de remise en cause du mandat dans lequel l’électeur se défausse de ses responsabilités doit disparaître, et le plus tôt sera le mieux.

N’est-il pas temps de casser tout ce système au lieu de traîner ses savates entre République/Bastille et Nation (pour les Parisiens)?

Toutes les photos sont de bruno arlequin9969

https://www.flickr.com/photos/arlequin9969/

La meilleure retraite c'est l'attaque