Les volcans nous laissent rarement indifférents, on aime ou on déteste, en général ceux qui détestent ne connaissent guère plus que les volcans d’Auvergne. Cependant les volcans sont sources de vie, car souvent les terres les plus fertiles sont sur leurs flans , mais ce sont aussi des sources de mort. Nombre d’habitants des îles éoliennes sont partis en Australie dans les années 30 pour fuir les pluies des cailloux du  Stromboli, mais pas les vapeurs de Vulcano particulièrement toxiques.  Par contre probablement la fumée fut la responsable des milliers de morts de Pompéi. Quand à  l’Etna entre deux éruptions la mafia reconstruit toujours au même endroit un hôtel, aux frais de la communauté européenne très confortable et pas cher, permettant de profiter des superbes pistes de ski de cette station. Même en été la  descente sur une poussière plus fine que sur les dunes de sable revêt un aspect sympathique sauf  dans mon cas pour la cellule de l’appareil photo.

Le charme des volcans, est avant tout la richesse des couleurs, et l’immensité de la caldera. Le plus beau à mes yeux demeure sur l’île de la réunion  « Le volcan«   avec son immense caldera. Et ce fut un plaisir de sentir le sol craquer sous mes pieds, tout en évitant de provoquer un effondrement susceptible de m’entraîner au plus profond de l’océan (cette zone issue d’une récente éruption était confusément interdite). Mais même dans les endroits très publics un volcan demeure dangereux, le sol peut être glissant, cassant, coupant, chaud, ou acide….Le plus spectaculaire le Kawa Ijen  à Java était exploité jadis par des forçats pour y extraire du souffre, aujourd’hui ce sont des volontaires qui ont pris le relai, bien payés en échange d’une espérance de vie très limitée.

Si Le Bromo également à Java en Indonésie, lieu de culte bouddhiste  souvent admiré aux aurores est également très riche en couleur,  il n’est pas nécessaire d’escalader des volcans pour découvrir l’activité des entrailles de la terre: à quelques dizaines de kilomètres à vol d’oiseau  l’un de l’autre deux endroits magiques :  le geyser de Tatio au Chili, dans l’Atacama, et le geyser de la Manana en Bolivie sur l’Altiplano se répondent chacun à sa manière.

Chaque éruption d’un volcan confirme pour ceux qui en douteraient  que notre société n’est pas surpuissante, le Raung  sur l’ile de Java a durant plusieurs mois perturbé les communications vers Bali, mais aussi la vue depuis le sommet du Gunung Batur sur Bali, volcan mythique avec un  passif  (mais aussi un présent) qui n’a rien à envier au Vésuve, sommet qui a d’ailleurs explosé depuis… On ne peut pas non plus ignorer tout le sud Islandais, marqué régulièrement par de très fortes irruptions, à commencer par celle de l’Eyjafjöll en 2010.

L’ile du nord de la Nouvelle Zélande est également une terre entièrement volcanique. Si les cratères transformés en lac sont légions (tel que les lacs de Taupö ou Rotorua, l’activité volcanique demeure très importante. Si le Tongariro qui regroupe trois volcans actifs est le paradis des randonneurs sur les bords du cratère rouge, le Taranaki demeure le symbole de cette richesse. Entre Taupö et Rotorua, ce sont les geysers et vapeurs sulfurées qui créent l’ambiance, en particulier dans les environs de Wai-O-Tapu à Mud Pool, ou la spontanéité des jets crée une ambiance féerique contrairement au geyser de Wai-O-Tapu programmé à heure fixe.